Les résultats

Presque tous les électeurs qui se sont rendus aux urnes ce dimanche ont voté pour les deux scrutins. A Sceaux, il y a 8 votants de plus aux départementales qu’au régionales. Sur plus de 5000, c’est dérisoire. Les blancs et nuls, plus nombreux aux départementales, font que l’écart est un peu plus important pour les exprimés : 66 bulletins exprimés de plus aux régionales, toujours à Sceaux.

Ces différences minimes et la simultanéité du jour de vote justifie que l’on compare, sur chaque ville du canton, les résultats entre :

  • la liste menée par Valérie Pécresse et le binôme Léandri/Siffredi, qui relèvent de l’union des droites et du centre,
  • la liste menée par Laurent Saint Martin et le binôme Dessanges/ Pomeau, pour la majorité présidentielle,
  • le total des trois listes menées respectivement par Julien Bayou, Audrey Pulvar, Clémentine Autain et le binôme Laurent/ Lemoine, pour la gauche, l’extrême gauche et les écologistes,
  • la liste menée par Jordan/Bardella et le binôme Askanian/ Doumont, pour le Rassemblement national.

 Voilà les scores respectifs.

Quelques commentaires

Le binôme Léandri/ Siffredi fait nettement mieux au total que la liste de Valérie Pécresse, avec près de 1500 voix de plus. Cette avance se construit à peu près à égalité sur les villes de Châtenay-Malabry et du Plessis Robinson dont sont issus les candidats. A Sceaux, au contraire, le binôme recueille 123 voix de moins que la liste Pécresse.

Le binôme Dessanges/Pomeau fait pratiquement jeu égal avec Saint-Martin au Plessis, mais fait nettement mieux à Sceaux et Châtenay, là aussi les deux villes dont sont issus les deux candidats. L’avance est cependant nettement plus forte. Il est vrai que Dessanges y est probablement plus connu (ancienne tête de liste aux municipales de l’an dernier) que la jeune Elvire Pomeau (25 ans).

Le binôme Laurent/ Lemoine fait partout moins bien que la somme des votes Bayou+ Pulvar + Autan probablement en raison de la concurrence de candidats locaux mieux implantés (Léandri Siffredi à Châtenay et au Plessis, Dessanges Pomeau à Sceaux.

Le binôme Askanian Doumont fait jeu égal avec Bardella à Sceaux, mais ne recueille qu’environ 80 % de ses voix dans les autres villes, probablement pour l’essentiel au bénéfice du binôme Leandri Siffredi.

Cette comparaison montre que l’implantation locale n’est pas un vain mot. La prime au sortant a également fortement joué en faveur du binôme Léandri Siffredi.

Les élections européennes de 2018 n’avaient donné ni prime au sortant, ni prime à des personnalités locales. La liste Renaissance (Majorité présidentielle) avait alors fait 38 % des voix à Sceaux. Les candidats En Marche ont recueilli cette fois 16,69 % aux régionales et 23,21 % aux départementales.

A Sceaux, le Rassemblement National recueille 8,47 % des exprimés aux départementales et 8,55 % aux régionales. Il avait obtenu 7,16 % aux européennes, 5,10 % au premier tour de la présidentielle (et 11,04 % au deuxième tour), 3,09 % aux législatives qui ont suivi et 9,04 % en 2015.

La personnalité des candidats, leur implantation locale, la prime au sortant ont joué un rôle important ce dimanche, et cela a été encore plus net pour le canton de Châtenay-Malabry qu’aux régionales. Il est donc difficile d’en tirer des conclusions pour la présidentielle. De plus, les remarques précédentes, qui montrent l’importance de l’implantation locale, s’inscrivent dans un contexte particulier, celui d’une abstention très forte : ont voté les militants et ceux qui considèrent qu’utiliser son droit de vote est très important.